Bien que l’automobile ait envahi la chaussée parisienne, Paris reste une ville piétonne. Ses rues nous conduisent toujours au souvenir, à un patrimoine à la fois monumental, celui que retiennent agences de voyages et hommes politiques, et celui plus intime — et je m’empresse d’ajouter plus vrai et moins creux — d’une mythologie créée et entretenue par des écrivains et des poètes depuis Restif de la Bretonne, captée de manière particulièrement magique et réaliste par de grands photographes depuis Atget et réfractée par le cinéma.
C’est le patrimoine « modeste » de ceux qui sont à pied et qui empruntent le métro et le bus. De cette sociologique quotidienne est né un art consommé, une poésie qui s’est exprimée dans la peinture, dans la littérature, au théâtre, au cabaret et dans la chanson (cependant, même les monuments parisiens les plus imposants sont aussi habités par des esprits devenus féeriques et irréels, comme les tours de Notre-Dame entre lesquelles le funambule Philippe Petit a pu tendre son fil et où résident encore les fantômes du célèbre roman de Victor Hugo).
Les interprètes :
Dimitri Artemenko : violon
Laura Caravello : piano
Isabelle Durand : accordéon
Timothy Hayward : saxophone alto
Berry Hayward : chalumeaux, clarinettes, saxophones, arrangements/paroles
Gabrielle Hayward : chant
Antonia Hayward : chant
Dominique Cravic : guitare
Jean-Louis Méchali : batterie
Gus Nemeth : contrebasse
Maîtrise Claire Caillard-Hayward
Direction : Claire Caillard-Hayward